Étant donné les défis d’accès à Internet terrestre au Yémen, l’Internet par satellite est devenu à la fois une solution temporaire et prometteuse. Traditionnellement, l’Internet par satellite au Yémen était utilisé par des institutions et des ONG – par exemple, les banques, les ambassades et les agences de l’ONU ont depuis longtemps compté sur les connexions VSAT pour garantir la connectivité pendant les pannes smex.org. TeleYemen (la porte d’entrée d’État) a fourni des connexions par satellite (utilisant les services Inmarsat, Thuraya ou VSAT) pour les clients d’entreprise, mais celles-ci étaient très coûteuses et pas largement accessibles au public. Lors de pannes majeures, certains Yéménites se sont alignés devant les bureaux de TeleYemen espérant accéder à des liens satellites limités pour une communication essentielle reuters.com reuters.com. Dans l’ensemble, cependant, l’Internet par satellite traditionnel n’a pas été une option évolutive pour la plupart des ménages en raison du coût et des restrictions réglementaires.
Le paysage a commencé à changer en 2023 avec l’introduction de Starlink, la constellation Internet par satellite d’Elon Musk. Dans un mouvement historique, le gouvernement yéménite a négocié avec SpaceX pour apporter le service Starlink au Yémen. Un programme pilote a été réalisé à Aden au début de 2023, où des kits Starlink ont été testés. Les résultats étaient impressionnants – les vitesses de téléchargement ont bondi de à peine 10–12 Mbps sur les réseaux existants à plus de 140 Mbps avec Starlink pendant l’essai ukraine.wilsoncenter.org. Après presque deux ans de négociations et de coordination (y compris la mise en place de cadres juridiques et de sécurité), le lancement officiel de Starlink au Yémen a été confirmé en septembre 2024 arabnews.com. Le gouvernement yéménite a annoncé avoir signé un accord avec Starlink pour opérer dans le pays, visant à mettre fin à monopole télécom contrôlé par les Houthis arabnews.com. En effet, Starlink a marqué le Yémen comme le premier pays du Moyen-Orient où son service est entièrement disponible, comme le montre la carte de couverture de Starlink arabnews.com. La PTC, gérée par l’État à Aden, a commencé à offrir des abonnements Starlink, et depuis cette annonce, les utilisateurs au Yémen (du moins dans les zones contrôlées par le gouvernement) peuvent légalement obtenir un accès Internet par satellite. Ce développement a le potentiel d’être un facteur déterminant : l’Internet par satellite à haute vitesse de Starlink peut atteindre des zones éloignées et isolées qui sont mal desservies par l’infrastructure endommagée du Yémen arabnews.com. Il introduit également une concurrence – les FSI locaux pourraient être contraints d’améliorer le service ou de réduire les prix si Starlink prend pied arabnews.com.
Cependant, il y a des réserves réglementaires et politiques. Dans les régions contrôlées par les Houthis, Starlink n’est pas autorisé par les autorités de facto et l’équipement pourrait être confisqué s’il est trouvé. La direction houthie se montre apparemment méfiante à l’égard de Starlink, le considérant comme un outil qui pourrait nuire à leur contrôle (puisqu’il permet de contourner YemenNet) ou même poser des risques pour la sécurité en permettant des communications non surveillées. Il y a eu des débats sur la possibilité que les récepteurs Starlink soient ciblés dans les zones de conflit (par exemple, des inquiétudes selon lesquelles des avions de guerre ou des drones pourraient détecter et frapper les signaux distinctifs, comme on l’a vu dans d’autres conflits). Fin 2024, Starlink est effectivement un service promu par le gouvernement reconnu internationalement, principalement dans le sud. Son potentiel futur au Yémen est cependant significatif : si le déploiement se poursuit, il pourrait connecter des milliers de foyers, d’écoles et d’entreprises yéménites à un Internet rapide pour la première fois. D’autres fournisseurs de satellites sont également susceptibles de surveiller le cas du Yémen – des entreprises comme OneWeb ou des FSI satellitaires régionaux pourraient envisager d’offrir des services si l’environnement réglementaire s’ouvre. De plus, l’utilisation de téléphones satellites et de terminaux de données (par exemple, des terminaux BGAN ou des modems Thuraya IP) reste une sauvegarde importante au Yémen pour les journalistes et les ONG, bien que de nouveau contrôlée de manière stricte dans les zones houthies pour des raisons de sécurité.
En résumé, l’Internet par satellite – en particulier les satelites LEO comme Starlink – offre un rayon d’espoir pour la crise de connectivité au Yémen. Il contourne les infrastructures détruites au sol et peut rapidement accroître la disponibilité d’Internet dans un pays où la pose de fibre est risquée. Avec l’entrée de Starlink, les Yéménites sont optimistes quant à une amélioration de la connectivité et à une plus grande diffusion, comblant ainsi une partie de la fracture numérique arabnews.com. Les années à venir montreront si cette technologie peut être déployée de manière abordable au Yémen et comment les deux autorités gèrent son utilisation, mais les signes initiaux (essais réussis et accueil enthousiaste du public) soulignent sa promesse transformative.
Pour en savoir plus, consultez https://ts2.tech/en/internet-access-in-yemen-overview-and-key-aspects/